Interview d’ORKHYS au Dr Feelgood Rocket, le 22 octobre 2021
Jean-Yves (batterie) & Lancelot (basse)

Pouvez-vous svp présenter ORKHYS en quelques mots ? Comment le groupe est-il né ? Qui fait quoi dans le groupe ?
Jean-Yves : Avant toutes choses, ce groupe est une bande de copains qui font de la musique ensemble. Les musiciens se retrouvent dans un mélange de styles car nous ne voulons pas nous enfermer dans un courant musical précis. Notre amitié est donc le point de départ du groupe, mais aussi son point d’orgue. Nous nous connaissions tous en tant qu’amis. Et il s’avère que nous avons un membre très prolifique en termes de composition en la personne de Brice, ce qui fait que nous avons énormément de matériel à exploiter, sur lequel chacun vient mettre sa patte, sa touche personnelle, son identité. On essaye de se voir aussi en dehors des séances de répétition et des concerts, afin de préserver le lien d’amitié qui nous unit.
Lancelot : alors moi, je suis le bassiste du groupe, et avant d’être le bassiste d’ORKHYS, j’étais un grand copain de Brice en fait. Cela doit faire dix ans que nous sommes amis, ce qui fait beaucoup pour moi, car cela représente un tiers de ma vie ! Et de celle de Brice également car sommes trentenaires tous les deux. Cela fait donc déjà un bon moment que nous jouons ensemble ! Et il vrai que lorsqu’on dit que Brice est très prolifique, je me souviens que lorsque Brice m’a donné un morceau à jouer pour la première fois, il portait le numéro 385 (rires ) ! Et ça, c’était il y a dix ans !
Jean-Yves : quant à moi, mon instrument, c’est la batterie. J’en fais depuis trente-huit ans maintenant, et donc j’embête mes voisins depuis un bon bout de temps (rires) ! Et je continue de travailler mon instrument tous les jours, assidûment, la technique, mon tempo, car il n’y a que comme cela qu’on avance. ORKHYS est vraiment le groupe qui m’a permis d’explorer la fusion de nombreux styles très différents. Cela m’a même permis sur certains titres de faire des développements à partir de rythmes afro-cubains par exemple. Et c’est vrai que transposés dans un contexte différent, le résultat est épatant ! Je suis entré dans le groupe officiellement en Mars 2019, mais j’avais été contacté quelques mois plus tôt par Laurène, notre chanteuse, fin 2018. Et très vite dans la foulée, j’ai commencé à enregistrer des morceaux avec le groupe, dès le mois de Mai 2019.
Lancelot : j’ai également participé à l’enregistrement des chansons. Côté composition, j’ai plus une approche en réaction. On me propose des choses, et moi je réagis par rapport à ça. Nous avons donc enregistré un premier EP, puis l’album « A Way ».
Quelles sont vos principales influences musicales ?
Jean-Yves : je viens plutôt du monde thrash/death, je pense donc que j’apporte un petit peu de ce monde là dans ORKHYS. Les blast beats et les passages de doubles grosse caisse que tu peux entendre sur l’album viennent donc directement de mes influences. Et j’ai également un background jazz/rock voire blues. Je suis en grand fan de Max Roach par exemple. C’est un monstre de la batterie ! Côté death metal, je suis également très fan du groupe Death.
Lancelot : de mon côté, j’ai appris à jouer de la basse avec YouTube ! En termes de références artistiques, je considère Steve Harris comme un putain de Dieu ! Je ne joue pas de la basse comme lui, pas du tout, mais je suis admiratif devant son talent. En tant que bassiste, j’apprécie particulièrement la musique funk. Parmi les groupes que j’adore, il y a Vulpeck, avec Joe Dart à la basse. Là encore, ce monsieur est assez ahurissant sur le plan technique !
Revenons maintenant à votre nouvel album « A way » ? Comment s’est déroulé son enregistrement ?
Jean-Yves : pour la batterie, les sessions d’enregistrement se sont déroulées dans plusieurs studios. Cela s’est fait en fonction de la disponibilité de chacun, et cela s’est échelonné entre Mai 2019 et Mars 2020.
Lancelot : j’ai directement enregistré mes parties de basse chez notre ingé son qui a mixé l’album. Le mixage définitif de notre nouvel album s’est terminé dans le courant du mois de Mai 2021. Il y a une plusieurs versions de chant sur différents morceaux, donc je suis intervenu à plusieurs reprises sur des chansons qui comprenaient déjà les lignes de chant.
Jean-Yves : on avait déjà des morceaux finalisés en termes de mixage dès le mois d’avril, ce qui nous a permis de tourner un clip vidéo notamment et de le sortir dans le courant du mois de Juin 2021.

Au niveau des textes, c’est plutôt Laurène qui s’y colle. Quels sont vos thèmes de favoris ?
Lancelot : on lui donne des thèmes parfois, et elle est libre de les suivre ou pas : c’est elle qui décide au final. Ce qu’on aime faire dans ORKHYS, c’est raconter des histoires. On aime donc aborder des légendes, des histoires qui peuvent bien s’illustrer sur le plan cinématographique par exemple. La notion de Liberté revient assez souvent dans nos thèmes favoris.
Jean-Yves : c’est vrai que l’une des composantes fondamentales d’ORKHYS repose sur la Liberté. C’est-à-dire de ne pas se cloisonner dans un style musical défini. Le fait de pouvoir choisir en toutes circonstances est très important pour nous.
Quel accueil reçoit « A way » pour le moment ? Quels retours avez-vous aujourd’hui, 2 semaines après sa sortie officielle, de la part de la Presse et du Public ?
Jean-Yves : pour l’instant, l’accueil est plutôt bon, voire très positif ! Les gens ont commencé à réaliser que ce disque là ne fait que confirmer ce que nous avions réalisé avec notre premier EP. On a transformé l’essai en quelques sortes, et la machine est dorénavant lancée ! Nous avons trouvé notre voie, qui repose sur notre sentiment de Liberté, celle que nous avons d’insérer les styles que nous voulons dans notre musique, sans aucune contrainte et sans se fixer de limites ou de barrières.
Quels sont vos projets au-delà de l’année 2021 ? Vu le côté très prolifique de Brice, un nouvel album peut être ?
Jean-Yves : la matière existe déjà pour un prochain album en effet. Brice a composé tellement de morceaux ! Il nous reste juste à ajouter les lignes de chant et on est bons (rires !). On a déjà une bonne grosse quinzaine de morceaux qui sont prêts.
Avez-vous signé avec un label ou vous êtes-vous auto-produits ?
Jean-Yves : nous avons créé une structure loi 1901 qui nous permet de nous produire. Nous avons un contrat avec M&O pour la distribution numérique. Pour ce qui est de la distribution physique, nous nous en occupons nous-mêmes avec notre propre structure.
Est-ce qu’il a des groupes en particulier avec lesquels vous auriez envie de tourner par exemple ?
Jean-Yves : nous avons déjà des contacts avec certains groupes de l’ouest de la France avec lesquels nous souhaiterions partager la scène. Vu les reprogrammations qui sont en train de se faire, des concerts planifiés en 2020 qui sont reprogrammés sur 2021 et surtout 2022, le contexte actuel est particulièrement difficile, c’est même extrêmement compliqué, on peut le dire. En tous cas, clairement, la scène est notre principal objectif : c’est pour ça qu’on joue ! Faire des albums studios, c’est bien, mais c’est sur scène qu’on peut vraiment voir si la mayonnaise prend ! Et c’est avant tout un tel plaisir de partager notre musique avec les gens : la scène, c’est là que ça vit !
Merci pour cet interview ! Orkhys
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